Il faudrait faire de l'art inférieur, de bas étage, du sous produit, rabaisser l'niveau, toucher l'fond, ne pas rebondir, s'écraser, s’plaquer au sol, foncer, enfoncer, creuser, franchir les couches de la terre sous les ongles, faire de la fouille à pleine main, pleine bouche, le nez à la pioche, les dents dans les racines. Un art mineur, veilleuse au front, qui brûle, qui veille autant qu’ça brûle,  qui rampe, qui gratte et racle au boyau, s'en va ruginer les tréfonds et forer les trente-sixième dessous.             Faut réhabiter l’art-chaos-logis en primate premier, y chercher le minuscule, l'insignifiant, le négligé, à la pelle, à la bêche, charbonnier, besogneux, qui pépite la moins-value souterraine, ne pas laisser perdre le décomposé, la lie, le vermoulu, le bon à rien, l’oublié profond, lui offrir un déterrement de première classe, descendre aux creux des caves et des bas-fonds qui respirent la chaudière, investir le sous-sol dans ses moindres recoins, s'enfouir sous les ordures, dans la fermentation, y dénicher de ces chaleurs capables d'insuffler dans les tuyaux du monde.  

 

Si votre poignet vous fait mal, changez de main, les plumes ne doivent pas s'arrêter de courir, sauf si la langue peut prendre le relais, à la rigueur, faudra résoudre la question, plume de pute ou langue dans l'cul, on s'arrange des deux, le nécessaire ne transige pas, ils plantent l'un comme l'autre, en vrillant nos méninges, mais savent sucer si besoin.

 

Bien sûr il y a l'élégance, les métaphores, je préfère dire sucer, parlez-moi de poésies belles, d'expressions choisies, je ne fais que ça, j'emmerde l'élévation, je suis pour l'augmentation spirituelle de notre beauté, jouissance comprise.

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